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HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION
L’appel d’offres pour la « Fourniture de services de consultants et d’experts pour l’étude et la supervision du projet de construction du Centre régional d’information sur la géologie et la paléontologie d’Akamas dans la communauté de Pano Arodes, district de Paphos » a été lancé en mars 2016 par l’administration provinciale de Paphos sous le numéro E.D.PAPH.K.S. 20/2016.
La signature des contrats entre le conseil communautaire de Pano Arodes et l’adjudicataire retenu, le cabinet d’architecture Polina Antoniadou Kokkinou, a eu lieu le 25 août 2016. Le projet a été financé par l’unité du Fonds européen.
L’appel d’offres pour la construction du projet a été publié sur la plateforme e-procurement du gouvernement. Le projet a été attribué à l’entreprise de construction SMRS BuildOptions Ltd pour un montant de 436 371,70 € et a débuté le 17 décembre 2018. Le contrat de construction avait une durée de 14 mois.
Le projet a été achevé avec succès le 30 avril 2021 et remis à son propriétaire, le conseil communautaire de Pano Arodes.
CONTRIBUTORS TO THE EFFORT OF PUTTING TOGETHER THE CENTER
La région d’Akamas, restée jusqu’à récemment isolée du reste de l’île, représente un paradis naturel où la nature, à travers des siècles d’isolement, a retrouvé son caractère originel et sa beauté intacte.
Au sein du Centre Régional, des efforts sont faits pour mettre en valeur cette beauté naturelle et pour la relier à la géologie, la géomorphologie et les processus géologiques qui, au fil des âges géologiques, ont façonné ce paradis terrestre.
Administration de District de Paphos
Charal. Christodoulou
Takis Tsintidis
Charis Nikolaou
Conseil Communautaire de Pano Arodes
Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural
Manos Manoli-Botrini
Angelοs Tsiridis – Fondation Tsirion
Andreas Siathas – Geoerevna
LE DÉBUT
Le Big Bang est une théorie cosmologique qui soulève de nombreuses questions, à la fois physiques et philosophiques.
Selon cette théorie, l’Univers a été créé à partir d’un état dense et chaud, il y a 13,8 milliards d’années. « Parmi les millions de galaxies qui composent l’Univers, se trouve celle où, à une extrémité, notre système solaire et la planète Terre ont vu le jour.
L’âge de la Terre est estimé par les scientifiques à 4,6 milliards d’années. Au fil de millions d’années, la masse en fusion s’est solidifiée, formant à sa surface une croûte solide qui s’est divisée en plaques tectoniques.
Ces plaques tectoniques/lithosphériques sont en mouvement constant, créant continents et océans. Aux zones de contact et de collision entre plaques, des séismes se produisent.
La théorie du Big Bang est l’une des principales explications de l’origine de l’Univers.
Selon cette théorie, l’Univers a été créé à partir d’un état dense et chaud il y a 13,8 milliards d’années. Parmi les millions de galaxies formées, se trouve notre galaxie (la Voie Lactée), à l’extrémité de laquelle se situent notre système solaire et la planète Terre.
L’âge de la Terre est estimé par les géoscientifiques et les astrologues à 4,6 milliards d’années. À l’origine, la Terre était une masse chaude qui, au fil de millions d’années, s’est refroidie et solidifiée. À sa surface, une croûte dure s’est formée, divisée en plaques lithosphériques. Ces plaques sont en mouvement constant, se heurtant ou se séparant, créant les continents actuels séparés par des océans.
Le long des zones de contact des plaques lithosphériques, des séismes se produisent en raison des processus de collision.
NAISSANCE DE CHYPRE
Il y a environ 100 millions d’années, une mer ancestrale connue sous le nom de mer de Téthys s’étendait dans la région géographique plus large de Chypre.
Cet océan se situait entre deux plaques lithosphériques : celle de l’Eurasie au nord et celle de l’Afrique au sud.
Au cours des 100 derniers millions d’années, à travers des processus tectoniques complexes, ces deux plaques ont convergé (la plaque africaine se déplaçant vers le nord et la plaque eurasiatique vers le sud).
Durant la période précédant la collision des deux plaques lithosphériques convergentes, une intense activité volcanique sous-marine s’est développée au fond de la mer de Téthys, créant une montagne sous-marine de lave. Cette montagne, avec une partie de la croûte océanique, a émergé au-dessus du niveau de la mer, formant ainsi le massif du Troodos.
Des parties des plaques africaine et eurasiatique ont été poussées sur le massif émergent du Troodos, introduisant des formations géologiques étrangères à la région. Celles de la plaque africaine se trouvent sur le flanc sud, connues sous le nom de Complexe des Mamonia, tandis que celles de la plaque eurasiatique ont formé la chaîne de Pentadaktylos au nord.
Après la collision des deux plaques, des dépôts sédimentaires ont commencé à se former, complétant ainsi le paysage géologique actuel.
Des mouvements tectoniques et des séismes, bien que plus modérés, continuent d’être observés à Chypre et dans ses environs.
CADRE SÉISMOTECTONIQUE DE LA MÉDITERRANÉE ORIENTALE
La région de Chypre est directement impliquée dans la collision de deux plaques tectoniques, la plaque africaine se déplaçant du sud vers le nord et la plaque eurasiatique se déplaçant du nord vers le sud.
GÉOLOGIE DE CHYPRE
Des références à la géologie complexe et intéressante de Chypre, et particulièrement à sa richesse minérale, sont faites par Homère, puis par Aristote et d’autres philosophes et érudits anciens tels qu’Ératosthène, Strabon, Dioscoride, Pline, Galanus et d’autres, qui, à travers leurs études et écrits, traitent du cuivre et d’autres minéraux et de leurs dérivés.
Au début du 20e siècle, l’étude systématique de la géologie de Chypre commence et atteint son apogée en 1950 après J.-C. avec la création du Service Géologique.
Des cartes détaillées et des recherches intensives mettent en évidence les processus géologiques fondamentaux dans le mouvement des plaques tectoniques, la formation des minerais cuprifères et d’autres minéraux.
Le Troodos se distingue comme un morceau presque intact de croûte océanique et reste jusqu’à aujourd’hui un point de référence et d’étude pour de nombreux centres de recherche et universités du monde entier.
TROODOS, LE DOUAIRE DE CHYPRE
L’Ophiolite de Troodos, émergée du fond de la mer de Téthys, forme aujourd’hui la chaîne centrale du même nom, qui, à travers les âges géologiques, a été le principal architecte des conditions climatiques de l’île, qui, sous d’autres circonstances, serait un désert.
Dans la région, les roches de Troodos contiennent des gisements riches en pyrites de cuivre, en chromite, en amiante, ainsi que de petits gisements d’or et d’argent.
L’exploitation du cuivre, dès la fin de l’époque du bronze, a fait de Chypre un centre de production de cuivre depuis l’Antiquité, et une longue histoire de 3000 ans est enregistrée concernant les gisements de cuivre et d’autres minéraux de l’île.
Parallèlement, les pentes de Troodos constituent une source d’énergie renouvelable, tandis que les rivières qui prennent leur source dans Troodos enrichissent les nappes phréatiques qui se forment dans les roches sédimentaires environnant l’ophiolite.
MÉTAUX – MINÉRALISÉS
Les régions riches en minéraux de l’Ophiolite de Troodos ont été identifiées très tôt par les anciens mineurs, qui, guidés par la présence de teintes rougeâtres visibles à la surface des gisements de minerais de cuivre, procédaient à l’extraction et à l’exploitation des gisements à l’aide de petites galeries qui subsistent aujourd’hui dans de nombreuses régions de l’île.
Au fil des siècles et avec le développement des moyens mécaniques de creusage, de plus grandes galeries et tunnels ont été ouverts, dont beaucoup sont encore préservés aujourd’hui et témoignent du travail acharné de milliers de personnes.
Les riches zones métallifères de l’Ophiolite de Troodos ont été identifiées tôt par les anciens mineurs, qui, reconnaissant l’importance des zones avec des affleurements de minerai fortement oxydé, commencèrent l’extraction du cuivre (et plus tard d’autres minéraux). Dans les premières étapes, l’accès aux gisements était réalisé par de petites galeries, mais grâce à l’expérience et au développement de moyens mécaniques améliorés, les galeries anciennes furent remplacées par de plus grands tunnels plus sûrs. Un grand nombre des galeries anciennes et modernes ont survécu et témoignent aujourd’hui de l’activité minière vieille de plus de 3000 ans à Chypre.
MAIN GEOLOGY FIELDS
La géologie est la science qui étudie et s’occupe de la formation, de la structure et de l’évolution, principalement de la croûte solide de la planète, comme les roches et les minéraux, ainsi que des processus qui, à travers des millions d’années géologiques, façonnent les continents, les chaînes de montagnes, l’apparition et l’évolution du monde animal et végétal, les tremblements de terre, l’activité volcanique, les eaux souterraines, les hydrocarbures et une multitude d’autres sujets liés aux sciences géologiques.
Avec l’accumulation progressive d’une quantité importante de connaissances et le développement de méthodes de recherche et de spécialisation, la géologie moderne se compose de nombreux secteurs qui couvrent, au-delà du domaine restreint de la géologie, l’ensemble plus large des géosciences, souvent appelées les sciences de la Terre. Récemment, les principes géologiques sont également appliqués à l’étude des planètes de notre système solaire (astro-géologie).
Hydrogéologie
Paléontologie
Minéralogie
Géologie de l’ingénierie
Géologie économique
Géologie des hydrocarbures
Géologie tectonique
Géophysique appliquée
Géologie de l’environnement
Géologie historique et physique
Carte Géologique de la Région d’Akamas
La région élargie de la péninsule d’Akamas se caractérise par une grande variété de roches dont l’âge remonte à la période triasique.
Les roches les plus anciennes (Triasique) appartiennent à une série allochtone, constituée de fragments de la plaque lithosphérique africaine qui ont été poussés sur le complexe ophiolitique de Troodos lors de la collision entre la plaque lithosphérique africaine et celle de l’Eurasie.
Adjacents à ces formations allochtones, on trouve à Akamas des roches ignées telles que des laves, des diabases et des serpentinites, qui se sont détachées de la masse principale de Troodos et ont été déplacées pour former l’épine dorsale d’Akamas.
Par une sédimentation étendue, débutant au Crétacé supérieur, Akamas s’est recouvert de roches telles que des argiles, des marnes, des craies calcaires, des grès calcaires et des dépôts récents.
Les mouvements tectoniques intenses diminuent progressivement, mais des failles situées à proximité d’Akamas restent actives et provoquent, de temps à autre, des séismes importants.
Formations Autochtones d’Akamas
Le dépôt de la séquence sédimentaire a débuté après les mouvements tectoniques intenses qui ont introduit dans la région d’Akamas les formations allochtones de la plaque lithosphérique africaine ainsi que des unités lithologiques de l’ophiolite de Troodos, tectoniquement détachées de la masse principale de l’ophiolite.
Aujourd’hui, tant les formations autochtones que les affleurements des roches allochtones sont recouverts d’un sol de surface fertile, favorable à l’exploitation agricole.
Formations Allochtones d’Akamas
Les formations allochtones appartiennent au Complexe de Mamonia et se composent de roches tectoniquement altérées et fortement déformées, datant du Trias au Crétacé, âgées de 150 à 200 millions d’années. Ces formations sont bien plus anciennes que les roches autochtones de la région d’Akamas et sont supposées s’être formées dans des zones situées au sud de Chypre avant d’être transportées tectoniquement et poussées sur les roches ophiolitiques de Troodos.
Ces roches allochtones se sont mélangées à des formations autochtones telles que les argiles du complexe de Kannaviou. La série des formations allochtones comprend des ensembles fragmentés de sédiments marins comme des grès, des radiolarites, des argilites et des calcaires, ainsi que des roches ophiolitiques comme des laves en coussins et des serpentinites.
Séismes
Chypre se classe dans la deuxième plus grande zone sismique de notre planète.
La ligne de convergence/collision entre les plaques lithosphériques africaine (au sud) et eurasiatique (au nord) est située à environ 60 kilomètres au sud de Chypre et est connue dans la littérature sous le nom d’Arc chypriote.
Le long de cet arc, les mouvements constants des plaques lithosphériques entraînent l’accumulation de vastes quantités d’énergie qui se libèrent sous forme de séismes.
Chypre continue d’être affectée par des séismes, comme en témoignent les références historiques et les enregistrements instrumentaux récents.
La région d’Akamas, en raison de sa proximité avec l’Arc chypriote, subit encore les conséquences des séismes, notamment ceux de 1995 (ayant causé 2 morts et des dégâts de plusieurs millions d’euros) et de 1996.
Topographie d’Akamas
La structure géologique variée et complexe d’Akamas, façonnée au cours des deux derniers millions d’années, résulte de l’élévation périodique de la région et des fluctuations du niveau de la mer. Combinée à une biodiversité remarquable qui s’y est établie, cette évolution a transformé la péninsule entière en un véritable miracle de la nature.
Œuvres d’Art Créées par la Nature
Le rythme d’élévation de Chypre, qui se poursuit au fil du temps géologique, est parfois lent, permettant le dépôt de roches sédimentaires qui couvrent aujourd’hui une grande partie de l’Ophiolithe. Parfois, il est rapide, ce qui entraîne une élévation encore plus importante de Chypre et une altération continue du relief topographique.
En parallèle, les changements climatiques liés aux récentes périodes glaciaires accélèrent l’érosion fluviale, sculptant le relief actuel.
Dans la région d’Akamas, ces processus, renforcés par la diversité des roches, ont créé de profonds canyons, des cascades et des grottes souterraines.
Sources d’Akamas
Le relief relativement abrupt de la péninsule, avec une altitude atteignant jusqu’à 670 mètres et des précipitations annuelles moyennes variant de 450 mm dans les altitudes basses à 650 mm dans les altitudes élevées, favorise le développement d’une végétation riche et d’une grande biodiversité.
Les roches telles que les craies, les grès et les calcaires récifaux jouent un rôle clé dans la rétention et le stockage de l’eau de pluie. Grâce à leur perméabilité, elles facilitent l’infiltration de l’eau, permettant ainsi la formation de petits mais précieux aquifères qui alimentent des sources naturelles et des résurgences.
En plus des eaux souterraines, des écoulements de surface sont observés durant les mois d’hiver dans les ruisseaux, les gorges et les petites rivières d’Akamas.
Carrières et Mines
L’intense tectonisme de la région d’Akamas et les occurrences limitées des formations de l’ophiolite de Troodos privent la péninsule de ressources minérales significatives, comme le cuivre, la pyrite ou l’amiante. De petites occurrences de magnésite (lévcolithe) dans la formation de serpentinite ont été identifiées et exploitées de manière limitée à l’aide de galeries de faible longueur.
D’importants dépôts de grès calcaire, de craies et de calcaire ont fourni des pierres de bonne qualité pour la construction de maisons et de monuments anciens, ainsi que pour l’extraction de sable et de gravier destinés aux besoins de l’industrie de la construction moderne.
Dans le passé, des carrières abandonnées situées sur les côtes nord d’Akamas ont été utilisées pour extraire du grès calcaire, transporté ensuite par voie maritime jusqu’à l’ancienne ville de Marion.
Flore
L’environnement relativement protégé d’Akamas a permis la préservation de plusieurs espèces endémiques de flore, dont certaines sont présentées ici à titre représentatif. La majorité de ces espèces sont liées à des types de roches spécifiques, comme les roches ignées, notamment la serpentinite, ou les formations calcaires que l’on trouve dans les gorges d’Avakas, de Koufos et d’Androlykou.
Activités Traditionnelles
Savez-vous quel est le métier d’un tailleur de pierre ?
Le tailleur de pierre, ou sculpteur de pierre, est l’artisan qui travaille généralement la pierre ponce, le calcaire ou le marbre pour leur donner une forme initiale.
Les tailleurs de pierre utilisaient des outils faits à la main, tels que le marteau et le ciseau.
Savez-vous comment un mur en pierre est construit ?
Pour la construction des murs en pierre, on utilisait comme fondation des pierres plus grandes et plus plates pour plus de stabilité, et pour la partie supérieure, des pierres plus petites et de forme irrégulière. La construction se faisait avec l’utilisation de mortiers faits de terre et d’argile. Les espaces entre les pierres étaient remplis de gravier, placé de manière dense.
Savez-vous ce qu’était le moulin à main ?
Le moulin à main était utilisé pour moudre le blé. Il se compose de deux pierres circulaires et plates, la « panopetra » ou « Onos » et la « katopetra ».
Savez-vous comment le blé était moulu ?
On faisait tourner la « panopetra » sur la « katopetra » pour moudre le blé, qui était tombé sur la surface de la « katopetra ». Le blé était utilisé pour faire du boulgour ou mélangé avec du lait, puis cuit pour produire du trahanas. Avec le même moulin à main, on pouvait aussi moudre des grains plus gros.
Savez-vous comment il était principalement utilisé par les femmes ?
Le moulin à main était généralement utilisé par les femmes. Elles y versaient une quantité de blé dans le trou de la pierre supérieure en rotation et tournaient la pierre à l’aide d’un levier en bois.
Savez-vous comment est fabriquée une brique en adobe ?
Les « plittararies » fabriquaient des briques en adobe. La terre est mélangée avec de la paille et laissée au soleil pour sécher.
Savez-vous de quoi sont fabriquées les petites briques en adobe ? Retournez en arrière pour le découvrir.
L’adobe était un matériau de construction de base pour les maisons, composé de paille, appelées « brins pétris », mélangée avec de la terre et de l’eau.
Savez-vous combien de temps environ un artisan met pour construire une maison entière en adobe ?
Un bon artisan construisait environ 9-10 mètres carrés par jour. La construction se faisait tous les jours, du lever au coucher du soleil, avec une pause d’une heure à midi. Le temps de construction d’une maison de taille moyenne de 50 mètres carrés variait de 20 à 25 jours.
Savez-vous comment un mur en adobe est construit ? Retournez en arrière pour le découvrir. Ensuite, l’argile préparée est versée dans des « plithokopous », des cadres en bois de forme rectangulaire, formant ainsi les briques. Les briques en adobe sont laissées au soleil pour sécher pendant quelques jours.